"Le goût de l'été", de Marc Le Bot
24/11/2016
Je n'avais d'yeux que pour la mer. Elle se venge. Son sel me brûle les paupières.
Le bleu du ciel demeure, rouge, sous les paupières qui se ferment.
Le bonheur nu, comme midi en surplomb, sans ombre.
Pendant les jours et les étés, le ciel était dilaté en lumière. La mer était confondue.
Une ombre est l'empreinte d'une chose sur l'air.
Les pierres précieuses et les miroirs conservent les feux d'été éteints.
Certains ciels m'ont fait croire à des chevaux sauvages.
L'été fut venteux. Des branches churent. Les enfants, échevelés, couraient à contre-souffle. Les nuits étaient plus chaudes que les jours.
J'aime la mer au moment où le vent se calme. Elle fait peau douce et menace.
Marc Le Bot
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