Notes et contre-notes, II
31/05/2015
Choc – Le malheur de la sphère : l’impossibilité, qu’attestent l’un et l’autre de ses résidents, de s’y fuir à l’extrême sans le terme d’une collision.
Ne pas tarir – Puise à d’autres tentations d’aimer l’aliment enrichi du présent amour.
L’ailleurs est dans le coin – L’ailleurs que tu ne cherches pas en toi ici se masquera peut-être du là-bas où tu te crois trouver.
Masque – Toute forme est une fiction. Il n’est que ce qu’elle contient.
Percée – L’âme fuit seulement à l’œil et dans le rire.
Zone – Il est une zone de haute sensibilité en deçà de laquelle tout sensible léger s’arrête. Et celui-là rit dehors de cet autre qui y pleure.
Sensibilté – Diamant brut où l’intelligence façonne sa clarté.
L’habit – L'une des formes qu'emprunte le Bien rédimerait peut-être la parfaite forme du Mal.
S’écarter – Dans l’idée du masque, ce qui me déplait n’est pas le masque mais l’idée. Ce n’est pas ce qui est fait ou dit sans véritable volonté d’être fait ou dit qui me cause grief, mais ce volontaire exil de ce qu’on nomme être.
Chaque seconde est un sacré bout de chemin – “Je ne pensais pas avoir la force de venir jusqu’ici. Qu’on me reprenne maintenant, rien ne m’enlèvera ce sourire, si je veux sourire. Il n’est pas de chair.”
Zéro & compagnie – Une présence n’est jamais égale à une autre – quand deux absences, elles, se valent.
Un langage – comme l’air, qui passe sur toute chose, entre les êtres, et glace ou brûle.
Le terrible – Le langage et nos sens couvrent Dieu comme la peau nous épargne la vue de nos tripes, sont le voile jeté sur le terrible.
Stéphane Bernard
Les commentaires sont fermés.