"Proses bien déprosées", de Michel Bulteau et Matthieu Messagier
03/07/2015
Je ne vous apprends rien, Diérèse 64 a donné la parole à Matthieu Messagier qui nous a offert 24 pages inédites de son Journal : "Les arts blancs de la varicelle (Débris d'un journal éperdu)", voici à présent un extrait d'un livre édité par Electric Press le 8 juin 2001 à 300 exemplaires, livre conçu à deux mains, que Matthieu a écrit avec Michel Bulteau, écoutez plutôt :
" - Passy c'est tout de même moins loin que Bir Hakeim...
D'intenses jeunes gens en pantalons de poésie tergal ne laissent d'empreintes sur l'acoustique et les fausses portes des rives et des labyrinthes de chagrin. Sur les ondes traînent d'authentiques scènes blanches. Dans l'auberge aux images, on ne célèbre plus aucune fête. Je suis même sûr qu'ils ont décroché du mur tous ces merveilleux poèmes d'Orient qui dormaient sous verre.
Un chien empaillé compte les points. Que le match ait été un bon match, tout le monde en reste persuadé. Un noyé avec des épaulettes flotte devant des blés d'or. Déguisement d'accord, mais déguisement quand même. Escalade du pénible massif de l'appréhension. La langue du lézard ne prend pas part au procès.
Orchidées au-dessous de la morale saisonnière ; nous entrions, de nombreuses années plus tard, aux rideaux aubifères d'une île particulière, dont le nom parfumé ne figurait plus depuis longtemps au bruyant dictionnaire des sensations et des conversions."
Michel Bulteau et Matthieu Messagier
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