Le poème du jour : Jacques Kober
12/08/2015
Ce bleu s’appelle bénir frémir.
Vue de votre balcon, pavé d’ardoise, où plonge la mer
que tête le bleu d’un biberon de sardines.
La mer, qui ne sera jamais couvercle mais l’aventure
boitée sur les gros galets comme des talons
avec défense de ne pas la regarder pieds nus.
Tous les pas d’Italie sont permis sur le balcon de la nuit,
la courbe d’horizon n’est pas à soupirer puisque
défenestrée la mer est gravide d’alléluias.
Aucune vague du rivage n’est distante à crawler la dentelle.
Liliane caresse le doigt du bleu ouvert sur le buisson du fleuve,
son balcon de contact n’a pas d’économie.
Réparatrice de la lune pour éclairer le bleu,
elle a bougé son clair et négligé que le bleu soit laqué.
Bonté de ce studio, à bénir
avec du bleu frémir.
2012.
Jacques Kober
cf l'article de Jacques Kober sur le peintre Gilbert Rigaud, en date du 30/7.
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