Un poème de Jean Grosjean (1912-2006)
03/03/2016
La nuit s’est retirée sans rien prescrire
comme un charroi dont s’est éteint l’écho.
Le soleil monte effleurer les coteaux
avec ses mains de matinée timide.
Le vent court comme un fou le long du bois
parmi les papillons qu’il laisse en berne.
L’oiseau qui s’est envolé de guingois
heurte un nuage au détour des luzernes.
Ainsi le jour se réveille et s’affaire
avec l’entrain des grands velléitaires
à rétrécir les ombres qu’il déploie.
Jean Grosjean
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