"Silencieuse coïncidence" de Zéno Bianu
10/12/2015
Pour aujourd'hui, quelques aphorismes de Zéno Bianu, qui a préfacé le prochain livre à paraître aux Deux-Siciles, dont le maître d'oeuvre est Jacques Coly : "Les poètes électriques". Nous en reparlerons. La parole au poète Zéno Bianu donc :
Oui au monde. Pleine présence à ce qui est.
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Jamais un lendemain n'a chanté au royaume de la machine à décerveler.
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"Tout ce qui arrive est juste". (Mâ Ananda Moyî)
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L'horrible révolution, la seule, où la réalité prend sa source.
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Le réel où nous croyons vivre n'est autre que celui où nous vivons.
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Infiniment, l'immédiat voile et dévoile.
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Notre vie : un seul poudroiement irisé du danseur divin.
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Tout ceci n'est que jeu ; mais il faut le jouer, émerveillé, dans un vertigineux souci de justice.
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"Hors l'Eveil, il n'est aucune réalité, et si l'Eveil avait une quelconque réalité, ce ne serait pas l'Eveil". (Houang-Po)
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Quand les sages cesseront-ils enfin de soutenir le monde ?
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De l'ennui d'être un ange, aux si rassurantes béquilles, aux si pauvres prestiges.
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Le trait d'union est la seule transparence ; le devenir, une prison qui permet d'être libre.
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"La gauche partage, la droite découpe". (Ernst Jünger)
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Intenable de l'être : tourmenter toutes les réponses, les passer à la question.
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Côté face ou côté pile, le réel est comme la rose : sans pourquoi.
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Le charbon est déjà diamant. Le cristal, indescriptible. La grâce de l'Un, à l'oeuvre.
Zéno Bianu
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