Moirures IV
22/01/2017
22-01-2017
IV
Les sapins cachent la voie ferrée
jettent dans l'air les piécettes d'or du givre et
de la neige arrachée aux branches par petites touches
tu sommeilles
comme la poésie se déleste traçant de ligne en ligne
une phrase éternelle
que ne voient plus mes yeux
frôlant le corps amuï de la terre
comment cette lumière parvenue jusqu'à toi ma belle
pourrait-elle donner froid à celui qui te tient la main
et dérive çà et là dans son for entre les mots
sous la gorge rouge-pourpre du ciel la plaine silencieuse se donne
la ville est toute recroquevillée sur elle-même
au lent travail des braises
succédait l'alchimie des cendres cette part du hasard
que toi et moi ne maîtrisons pas
nous nous endormions alors sereins près d'un feu
que la nuit jamais ne pourrait éteindre
Daniel Martinez
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