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A même ce qui se forme
et se reconnaît au jugé
les filaments de l'avant-monde
au passage agités
dans la fresque silencieuse
on dirait
qu'il neige des sentiments
comme j'entends diffus le crissement
des sables syllabes des formes en dérive
figées dans la mémoire
inscrire sous cette peau diaphane
le si haut vide qui nous guette
au plus tendre équilibre
entre vivre et mourir
Sous les vastes arcs des sourcils
vienne qui les prennent
sous leurs ailes les rythmes et les forces
au souffle long
une projection de l'être
jusqu'au plaisir lascif des muscles relâchés
avec ce que les mains rapportent
de leur quête
ces rais de lumière
qui tôt le matin
percent les fentes des volets clos
de pensées nouvelles
Daniel Martinez
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