Art poétique
24/02/2018
Foyer d'intense plénitude
une brusque trouée de verdure
enlace la grisaille minérale des hauteurs
et doucement s'éclaire
dans cette coupe épaisse de matière
hors du présent
une possible réconciliation de l'existence
avec le mouvement de lissage du temps
le corps unique du poème animant en son sein
des molécules qui bruissent chatoient
recueillies par des orpailleurs de rosée
Une corniche blanche sur un ciel d'hiver raidi de bleu
met au jour des doubles de fumée
des chimères de longue vie
aux mains des captivantes
les yeux troués par des rougeurs de braise
d'autres profondeurs m'appellent
d'autres encore
Gagné part la logique effrénée du voyage
tout fuit herbes et ombres
pour réapparaître
derrière le vacarme de la pensée
ce qui est uni à ce qui n'est pas
comme la conscience vagabonde
tu es tout à cet instant
Daniel Martinez
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