Tisser le silence : une page de mon Journal
21/09/2018
Vendredi 21 septembre 2018
Dans Recherche de la base et du sommet, René Char écrivait : "En ce temps-là, il y avait si peu de pain à manger que Braque supprima le pain, mais rétablit le blé." ("Octantaine de Braque"). Ce retour à l'essence rappelle, dans un registre certes plus concret, ce que convoient les veines dans la chair jusqu'au dernier souffle, invisible à l’œil nu et pourtant.
En poussant ce matin les épais volets de bois de la chambre, laissant entrer un jour glauque (le tout premier de l'automne) j'ai revu ce qu'une main preste avait tracé au marqueur la veille au soir sur une affiche publicitaire, en gare de Nogent-sur-Marne : "La consommation ne sera jamais justifiée par la poésie. Brûlons les idoles !" Tout à fait.
La conscience du monde : voliges de peuplier tremble. Ces formes chuchotent, bavardent, soliloquent. Vivantes, elles palpitent. Et réfléchissent ce qui nous aveugle. Aujourd'hui plus qu'hier. Amitiés partagées, Daniel Martinez
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