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D'ombres en reflets un immobile mouvement
boit la lumière et donne voix au poème qui chemine
pour rejoindre en soi l'incandescent
pas un seul mot qui trahisse cette paix
l'entre-deux ciel a pris les parures d'époques révolues
la longue épreuve d'un visage où l'on viendrait se perdre
sous des cascades de soie bleue
dans la pure énigme de n'être
qu'une infime partie de l'univers liquide
On voit sur le pont de pierre se défaire
une silhouette qui n'est pas la tienne mais y ressemble
jusqu'au fond des yeux les branches nues du saule
plongent la moitié d'elles-mêmes
tu as toujours cette façon naïve de te courber
fragile comme un sourire adressé
aux gravures et symboles aux morsures de la dernière nuit
toi toujours là pareillement démuni
le corps en écho devant ce qu'il a créé
pour entrer dans sa propre légende
Daniel Martinez
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