Tu Long -(1542-1605) et "la ressemblance universelle des choses"
23/02/2019
Les 304 pages du futur numéro de Diérèse à présent sous presse, je me suis replongé dans un livre à la couverture vert tilleul, celui du mandarin Tu Long, histoire de me reposer les yeux après tant d'écran et en extrais pour vous ces deux vers, d'une poésie qui me parle :
Les feuilles d'un érable devant le logis diffusent une ombre qui purifie la cour.
Le chant d'un oiseau auprès de l'oreiller réveille le soleil qui rougit la fenêtre.
Tout en simplicité, n'est-ce pas. Ces correspondances inédites entre les choses et les êtres sont le propre de tout poème authentique. Qui me font revenir à Michel Foucault, à ces propos extraits des Mots et les choses, placés en exergue du dernier livre d'Anne Dujin, L'ombre des heures (éd. L'herbe qui tremble, janvier 2019) :
"le poète est celui qui (...) retrouve les parentés enfouies des choses, leurs similitudes dispersées. Sous les signes établis et malgré eux, il entend un autre discours, plus profond, qui rappelle le temps où les mots scintillaient dans la ressemblance universelle des choses." Michel Foucault
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