"Qui livre son mystère meurt sans joie", de Monique Apple, éd. Lettres vives, septembre 1985
30/01/2020
Le mensonge est l'odeur d'une vérité brûlée.
La subversion est, nous dit-on, à l'origine et à la fin du monde. Naître d'un bouleversement pour mourir pulvérisé. On veut entre-temps nous faire vivre à la recherche de la paix.
Je manque de ce que j'ai en trop.
Si même la vérité était mensonge, notre royaume serait bien de ce monde.
Élucider, c'est donner une consistance à la complexité.
Une civilisation évoluée mobilise à tort ses forces sur l'action, tant elle est persuadée n'avoir plus à penser.
Vouloir créer, c'est déjà se sentir plusieurs.
Le pardon, c'est arriver à trouver l'erreur d'autrui nécessaire.
Je ne réduis les gens qu'à leur infini.
L'homme ne désire que ce qu'il craint, ne lutte que pour assouvir son doute, voilà pourquoi il n'est pas satisfait quand il a réussi, car il ne se trouve pas en possession de ce qu'il aime, mais précisément de ce qui le dérange le plus.
Monique Apple
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