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Il semble que l'ombre qui se profile là, glacée sous un champ de phosphènes, que les mille complexions ouvertes par chaque ligne se dilatent : geste et éventail confondus, le silence jardiné, comme un appel au bleu des mains dans la maison de thé. Le ciel s'est apaisé sous l'extase du vent. Je suis ici et vous êtes là, fixant la traverse chantournée d'une armoire, l'angle vif du petit buffet bas de merisier. Les stries de la mémoire, la muette pérennité des objets familiers. Et s'irisent les mains, la moisson des images sous les piliers cristallins avancent dans le jour, le divisant. Tu écoutes, je t'entends, ah me lever ! Et, dans les limites de cette coïncidence, graver un avenir présent.
Il n'est bruit que de l'heure amirale, il n'est de sens que celui que nous accordons d'emblée aux jeux des lueurs et des reflets, avec çà et là ses esquilles, qu'aimante la conscience. Le liséré de la braise froisse l’œil rougi du pigeon colombin. La cendre est une soie dont vivent les nuées...
Daniel Martinez
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