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Par la méduse du possible je suis contaminé et ça me ramifie. Et ça m'épuise de me puiser au monstre. Et ça m'enchante et m'exténue.
A force de réfléchir on s'abîme dans le piège des vitres. A force de penser vivre ou de se penser vécu, on ne termine pas ses phrases. La perte de la parole est l'implacable rançon de l'entrée en langue. La bulle crève et le souffleur se creuse. Turbulences derrière le bâillon. L'orgueil et le vide s'enlacent, bouillonnent de concert.
Je me retrempe, je suis opaque et je retrempe obstinément, sous une pluie rouge de coups ma matière, ma rouille dans l'hiver qui n'attend pas que je devienne.
Il n'est pas question de destin. Là n'est pas la question. Seulement, je convoque ici la somme de mes manquements à être. Il y a du vouloir apparaître dans l'air - où rien ne se réalise sans que je meure dans la seconde. Il y a déjà ça - ce fissile entrechoc.
Cédric Demangeot
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