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L'ombre est violente, elle franchit
la frontière du jardin aux limites
presque abstraites
une volée de la main suffit
pour que les graines si légères
se fondent dans la terre
à l'insaisissable mouvement du sang
aux confins de la roseraie
Tu te frottes au silence
au destin des paysages
et des chemins creux
sous le va-et-vient
des barrières bleues du ciel
le reflet de la lampe est d'argent
entre les herbes laiteuses
et les araignées d'eau
Tu t'attardes et bois des yeux
les scabieuses de la tour
la voix douce de l'eau à porter légère
sinon ce haut chant ouvert
sur la beauté des murs
griffés d'ocre peuplés d'échos
où la flamme chante
l'équilibre hasardeux du tout
sous le poudroiement de l'été
Daniel Martinez
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