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Prendre congé
Il y a ces instants qui tanguent
avant d’aborder on ne sait quel port,
avant de mesurer nos forces
pour des travaux minuscules.
On croit que tout est encore possible
comme le surgissement d’un jour de printemps
parmi les neiges ou un visage englouti
qui avive soudain la mémoire.
Mais rien ne recommence :
on s’incline face au vent
et l’on poursuit vers des terres
jamais nommées, toujours lointaines.
Max Alhau
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