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im Guiseppe Ungaretti
Spacieuse transparente
la demeure des signes
tu remues à l'envi d'anciennes manières
l'écho là des pierres vertes
où boit
ouatée de bave l'algue vomie
par les marées successives
la longue course de l'image
en nous qui sommes
composantes d'une histoire
particules d'à venir malmenées
depuis la Nuit des temps
à relire figée toi silencieux
devant l'épitaphe de W.B. Yeats
Last a cold Eye
On life, on Death
Horseman, pass by !
Reflux de la vie ère-volière en soi lovée
dans un tourbillon de pierres
une à une malaxées
au tympan blessé
de la dernière nuit
elles remontent
jusqu’à la Source
fouaillées par tant de courants
leurs murmures à l'unisson
banc de poissons
dans la paume
de l’onde où s’échinent
mille îlots concassés
piqués d’aiguilles de soleil
et d'os de seiche
à l'orée de la langue
reviviscents
Daniel Martinez
Sans fin, dessin à la mine de plomb de Pacôme Yerma
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