Histoire de la vie de Johnny Friedlaender III
21/09/2016
Johnny Friedlaender est arrêté en septembre 1939 au stade de Colombes (comme réfugié allemand) alors que sa compagne, Fid, est prise lors de la rafle du Vel d'Hiv ; il est transféré dans différents camps d'internement (Meslay du Maine, Vidauban, Les Mées, Les Milles).
Il s'enfuit et se retrouve finalement à Marseille, où les Dominicains le protègent et lui commandent des affiches. A Marseille, au café Le Brûleur de Loups, en face du vieux port, les artistes et intellectuels traqués ou réfugiés se retrouvent : Friedlaender y croise Marc Chagall, Paul Eluard, André Breton et Arthur Adamov... Johnny essaie de proposer des portraits dans les cafés; il s'y fera arrêter. Mais il sera aussi protégé par les Dominicains. Ni Fid, ni Friedlaender n'ont à ce moment les moyens pour émigrer en Amérique, comme d'autres artistes.
Après la Libération, il demeure une année dans les Basses-Alpes où il réalise un cycle de douze gravures, Images du Malheur, pour l'éditeur Sagile. Il illustre quatre livres des frères Tharaud. Revenu à Paris, Friedlaender s'installe impasse du Rouet où il se consacre essentiellement à la gravure ; il travaille alors pour plusieurs revues dont Cavalcade, Carrefour...
En 1948, il se lie d'amitié avec Nicolas de Staël. C'est aussi l'année de son mariage avec Fid.
Dans les locaux de l'imprimerie Georges Leblanc, il s'associe au buriniste Flocon et ouvre un cours de gravure. Leblanc lui permettra d'habiter au 187 de la rue Saint-Jacques, à quelques pas du Panthéon.
Johnny se lie d'amitié avec le graveur Jacques Villon ainsi qu'avec le peintre Roger Bissière (voir sa lettre, note blog).
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