Un poème en prose de Thierry Metz (1956-1997)
28/01/2016
Il y a là ce que je cherche : le chemin, le château, le ciel. Ecrire ne m'apparaît pas autrement que d'approcher avec les moyens que l'on a ce qui a des chances d'être aperçu en-haut comme en-bas. Ici, Dürer n'a peint personne, mais c'est comme si on voyait chacun ; toutes les directions indiquent que nous ne sommes pas très loin de cela qui sait encore rêver en nous (une peinture du vent et du silence on dirait) on est là sans être vu, de cet arbre à cet arbre, de cette essence à l'autre, l'absence de nuage (que l'on voit) propose quelque chose d'arrêté et qui pourtant continue.
Thierry
2 commentaires
Merci pour cette si poétique carte qui m'évoque irrésistiblement Joël Vernet que vous m'avez aussi fait découvrir.
Que du bonheur de lecture et bien plus encore...
Yves
"Quelque chose d'arrêté et qui pourtant continue" : pour reprendre ce qu'écrivait Thierry Metz au verso de cette carte, c'est toute la démarche du poète qui s'y lit en résumé, dans un débordement du contexte antérieur dans un nouveau contexte, qui n'est plus seulement celui de l'artiste et de l'écrivant - toujours vivants par le fait même - mais celui du lecteur, du spectateur pareillement, qui regardera et entendra cette oeuvre de Dürer avec toute l'attention qu'elle mérite.
Le poète touche ainsi à une sorte d'éternité, ce que je crois. DM
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