Moirures I
04/11/2016
04-11-2016
I
Lettre à lettre murmurant
les cirres du lierre sur la façade
l'enveloppe de la pensée (la sébile
des orpailleurs) lorsque la tête de côté
sur la toile tendue azur et safran
au cœur de la rose une goutte d'encre noire
persiste
la seule urgence
de l'y maintenir
signe Diane le prénom qui m'est chair
autant qu'esprit
passeur et passage
là où se dessine sans façon
ce lieu non défini le silence
des confins
Daniel Martinez
3 commentaires
Cher Daniel,
heureux de lire ce (1er?) poème à Diane !
"La goutte noire au coeur de la rose": tout - ou presque - est dit, à part "le silence des confins"...
Merci, bonne et longue vie à Diane et à tout sa petite famille !
Et pour quand elle sera plus grande:
LA BEAUTÉ DE LA ROSE
De sa souffrance
la rose embellit
chaque fragment
de sa mort.
En toute amitié
Yves
En plus j'ai appris "les cirres du lierre"!
Cher Yves,
merci à toi, pour tes compliments. Oui, c'est le premier poème à Diane, ma deuxième fille.
La première a vu paraître son livre, "Le Temps des yeux", que je signe samedi 12 novembre.
J'aime ce substantif : "Les cirres" qui renvoie dans ses sonorités à ce que la bougie laisse échapper d'elle. Dans le même esprit "le silence des confins" est à mon sens celui de la contemplation. Ce sont donc les confins du monde sensible. Dans la lignée aussi du peintre Georges de La Tour.
En toute amitié,
Daniel
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