Regards I
29/01/2018
Une presque voix traverse l'eau du puits
où clignent des corniches crénelées
dont les signes sacrent
cette alliance du hasard et de la légende
sur le tain du miroir de mon enfance
de l'autre côté des terres là
où transmigrant j'entends et vois
se redessiner ce qui fut ma vie
sans limites vers l'outre-livre
très pure soit son image
très digne entre les racines du silence
où baignent les eucalyptus géants
quand il ne pleut ni ne vente
et que leurs feuilles insensiblement
se tachent d'une poussière d'or
descendue jusques à tes mains
qui en touchent les extrémités
comme les premiers rameaux d'éternité
naissent-ils de toi ou de moi je ne saurais dire
dans tes veines dans mes labyrinthes
cette voix-là toute de ferveur
fluidifie les ondulations du sable
toujours c'est le désir qui nous est vie
dessous le rose éclaté des fusains
leur blessure en nous suinte
de ses figures méconnues
Daniel Martinez
29/1/2018
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