Regards II
31/01/2018
Et s'il faut d'un soleil si creux
désigner les heures arrêtées
celle d'horloges irréelles
comme un gage donné à la terre
s'il faut du dernier corps enveloppé
dire non à en mourir
en ce diadème recueillir
les signes absolus du destin
tant résonne dans l'ombre
la baie de lumière qui ouvre
sur le premier livre écrit pour toi
"N'être qu'une fois" depuis La chambre verte
les gravures d'Eduardo scintillaient
et la main grise d'un royaume
que l'on va perdre
nu de langue le corps s'évide
lin seul comme une rose de Noël
entrée en compassion
Et s'il faut d'un soleil si vif
entrevoir par le filtre des doigts
ce que sera ce que nous sommes
sur le fil de la nuit
tu rentres de si loin
dans un temple abandonné
sans entendre le bruit de tes pas
mais cela qui s'échappe
qui te soulève t'apaise et te berce
avec l'air engourdi d'un rêve nonchalant
au tréfonds de sa propre parole
attentive à son murmure
sur le grand balancier
Daniel Martinez
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