Raymond Bozier (Diérèse 51) accompagné par Pacôme Yerma
12/07/2019
PRINTANIÈRES
voici que les mains adoucies de l’aube
et la saison qui monte
délaissent la froideur des nuits
pour jeter dans l’azur les oiseaux chétifs
qui ne savent rien de l’étendue des cieux
ni de ce qu’ils nous apportent
voici que des lueurs nouvelles
baignent de leur tendresse
les fleurs et les arbres endoloris
par les brutalités du temps
voici que les rosiers sauvages
embaument le chemin des amants
et que l’herbe couchée sous les corps
dévoile l’horizon blanc des hanches
voici que les parfums errants de la sève
révèlent l’impudeur du vent
qui tourne autour des maisons
et brasse les feuillages accueillants des sureaux
voici que les pensées sauvages
redonnent des couleurs à l’instant
et que le bruit des torrents
qui dévalent les pentes
engloutit l’âpre vision des villes
voici que vivre devient un plaisir
qu’aucun souvenir de l’hiver ne saurait éteindre
Raymond Bozier
Pacôme Yerma
Les commentaires sont fermés.