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En seize déclinaisons, avec en pages paires : "Mélanie", en pages impaires : "La nuit"... sauf pour le tout dernier poème, composé d'un seul bloc où Mélanie, la narratrice, se défait de la ténèbre, emportée par "l'haleine des blés mouvants". Visage alors de la réunification, du plein accord avec soi-même, avec la Nature en premier lieu. Un recueil habité de l'intérieur, en quête d'une Harmonie perdue, qu'approche le poème, éloigné des faux-semblants. Tel est l'objet jamais démenti de sa quête:
Mélanie V
Viens
ma peau est douce
aux confins du tourment
viens
mon corps insulte
les braises des foyers éteints
ô viens
les arbres ont brûlé leur mémoire
aux sources même
de tes silences
La nuit V
La clameur des ibis
te rejette haletante
racine
éclatée
à l'encontre des odeurs
Tu refuses le courant
Le soleil agonise
de tes mots
de tes vagues
quand tu caresses la rosée
du bout de tes matins
anonymes
Jacqueline Tanner
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