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IV
Ce chemin, cette halte
tout près du temps glissant.
La pierre,
son présent sublimé
si elle parle d'un port.
Passé, futur,
choisis l'instant
de l'avènement
du signe.
V
Cette haleine, je marche, je suis elle
le murmure se passe de retour.
Au bout du monde un tremblement...
le gué, la force du courant :
je lutte, je suis ivre,
vacillant dans le flux des clartés.
Le gravier sous mes pieds
devient lièvre.
Je me fais joie
de toute complicité
comme de toute résistance.
VI
L'océan
à travers une forêt de serrures
je marche, je suis la terre
je donne rendez-vous à l'idée de la mer...
Tous ces mots égrenés
qui composent le livre.
Daniel Abel
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