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Les langueurs vertes la tête ruisselante
à la longue chevelure blanche
de la cascade qui bruit glacée
et rien qu'elle pour déchiffrer
dans la brûlure de l'été
le froissement d'un ciel
les rires en pluie au plus beau
de la forêt où dévêtus
nous sommes remis à nous-mêmes
les pieds dans les fougères
pêle-mêle sans défense
à la sarabande odorante
des mousses feuillues
traversant les temps
L'eau te couronne
cerclée de saules
de fleurs menues dont les pétales
sont des perles qui grappillent les chairs
toutes images nomades
inspirées par la géométrie fondante
et sous le dôme d'or neuf
le secret des grands feux
enfin révélé
toi joueuse d'arc
à la courbe
du cimeterre
gorge froide où paressent des poissons-chats
à faire défaillir les herbes attentives
dans un monde aplani
où les places se gagnent
Daniel Martinez
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