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Contre-chant
TA VACANCE silencieuse me ravit,
J'entre avec toi dans le tuf des années
Muettes qui me font l'honneur d'une élégie :
Ta soif m'attend, avec elle la nostalgie
De l'antre où, déclinant, l'eau croupit sans retour
Comme à l'extérieur mon amoureuse tour
A jamais l'obscurcit, devenue, indicible,
Un passéiste larmoiement qui se repose,
Et sans regret, sans renouvellement - morose.
* * *
L'Hiver lucide
TU t'insinues dans un balayage de blancs,
Vieil avare que je protège
En toute impunité, nouvelle neige
Associée à son allure : pack tremblant
Tout au long de ce fleuve glacé, la débâcle
Te représente disloqué, en mal d'oracle.
Jacques Girard
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