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Si mon regard n'y voit rien que du flou
j'entends le vent qui remue dans les chênes
rouvres - je te l'envoie, ce grand souffle où
tu mets des mots, pour les heures prochaines
et pour déjà t'y retrouver - ta voix
où c'est toujours la lumière et la houle
dans les hauts peupliers, et les convois
d'oiseaux tels que nos émotions en foule
- ta voix ne suffit plus... je veux ton corps
à présent, ton regard et ta présence
qui remette en accord les désaccords
du jour, et qu'en ce va-et-vient de branches
en haut, dans cet immense mouvement
il soit permis d'aimer lucidement.
Bertrand Degott
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