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Peut-être la musique ce matin d'août. Je ne sais de quoi je me sépare, ce que j'accueille, sans suite et hors saison. Contre l'apparence du jaillissement. Tout compte fait de cette perception indolente de la pluie. Un instant l'autre ciel efface mon inhabileté à offrir une bruyère.
Le souvenir d'un rêve irrecevable. Je ne peux rien relater. Ni l'appui de ton bras, ni la chute dans l'ouverture incertaine de la nuit. Ensemble nous deux pourtant. Et attentifs. L’œil rapide informé de toutes les précipitations, toutes les éclaircies.
Quelques mots confondus. Quelques dates imprécises comme le halètement du refus. Glas risible. Les pétales, les enfants, la forêt, annoncent la fête inaugurale. C'est à eux que je m'abandonne, non sans vigilance. Prêt à poursuivre. Même perdu. Même en retard. Même à sec ou menacé de l'être. Rien n'encombre le voyage de ce peu de sève hors saison.
Alain Rais
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