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14/12/2017

Yu Guangzhong (21/10/1928-14/12/2017)

J'apprends avec tristesse la mort du grand poète (qui, lui, aurait mérité le Nobel) taïwanais Yu Guangzhong dans sa quatre-vingt dixième année.

Né à Nankin, il étudie en 1947 à l'université de Jinling puis de Xiamen (département d'Anglais). En 1948, il publie son premier recueil de poèmes. Il s'installe avec ses parents à Hong-Kong, poursuit des études de Lettres à l'université de Taïwan. Avec Tan Zihao et Zhong Dingwen, il fonde l'école poétique de l’Étoile bleue et publie un magazine "L’Étoile bleue Hebdo". Quatre dimensions dans sa vie littéraire : poésie, prose, traduction et critique.

Ses œuvres les plus marquantes :
Nostalgie (1971), son œuvre phare
Période de la Guerre froide (1969)
La muse gauchère (1963)
Écoute la froide pluie (1974)
En aval de l'encre bleue (1998)

Ses traductions :
Biographie de Van Gogh (1957)
Le vieil homme et la mer (1957) adapté d'Ernest Hemingway
L'éventail de Lady Windemere (1992), adapté d'Oscar Wilde

Je ne sais en quels termes en rendra compte la presse française (plutôt autocentrée à mon goût...voyez le nombre de livres qui ont été traduit du chinois en français de cet auteur !), aussi je vous invite à faire passer le plus largement possible cette page de mon blog et par avance vous en remercie. Amitiés partagées, Daniel Martinez

                           Nostalgia

     When I was a child,
     Nostalgia seemed a small stamp :
     Here am I
     And there, my mother.
     Then I was a grown-up,
     Nostalgia became a traveling ticket :
     Here am I
     And there, my bride.
     During the later years,
     Nostalgia turned to be a graveyard :
     Here am I
     And yonder, my mother.
     And now at present,
     Nostalgia looms large to be a channel :
     Here am I
     And yonder, my Continent !

Yu Guangzhong

Le lien à retenir :
https://app.schooltube.com/video/96f5e6eef90449edaf37/Nostalgia%20by%20Yu%20Guangzhong

18/04/2017

La disparition de la civilisation maya

Il y a environ 3000 ans est née en Amérique centrale une très brillante civilisation, celle des Mayas. Elle connut un grand rayonnement lors de la période dite "classique", entre 250 et 900 après J.-C., avant de disparaître en un siècle, sans que l'on en connaisse exactement les raisons.

Plusieurs explications ont été avancées pour expliquer la fin brutale de ceux qu'un anthropologue a appelés les "Grecs du Nouveau Monde" : dégradation de l'environnement, épuisement des sols, modification du climat, contestation du pouvoir politique, guerres intestines. Des travaux, publiés dans le magazine scientifique Nature par trois chercheurs américains, apportent un argument de poids au scénario climatique.

David Hodell, Jason Curtis et Mark Brenner, à Gainesville (Floride) ont découvert, en effet, qu'une sécheresse prolongée est advenue entre l'an 800 et l'an 1000, au moment où débutait le déclin maya. Partant de l'hypothèse qu'une sécheresse provoque une évaporation importante qui, à son tour, se traduit, dans les sédiments, par une variation de la composition isotopique de l'oxygène et une augmentation de la proportion de gypse par rapport à la calcite, les trois hommes ont analysé une "carotte" de 4,9 mètres de profondeur prélevée dans les sédiments du lac Chichancanab ("petite mer" en maya), au centre de la péninsule du Yucatan, au Mexique.

Ils ont pu constater que, au cours des 8000 ans représentés sur cette carotte (de 6000 ans avant J.-C. à nos jours), le climat de la région était resté relativement stable et humide pendant 4000 ans, pour s'infléchir vers 1000 ans avant notre ère, et devenir franchement sec pendant deux siècles, à partir de 800 après J.-C.

Or cette sécheresse a dû avoir des conséquences catastrophiques pour les Mayas, qui pratiquaient l'agriculture intensive, en plus de l'agriculture sur brûlis. Leur savoir-faire dans ce domaine, leur capacité à faire des cultures en terrasses, drainer des marais et creuser des canaux d'irrigation leur a donc permis d'assurer l'approvisionnement des populations importantes de leurs villes, très peuplées à la fin de la période classique. Dès lors, le manque d'eau n'a pu que rompre gravement ce fragile équilibre.

                                                                            C. G.

26/12/2016

Benoît Holliger, poète "électrique"

Signataire du Manifeste électrique aux paupières de jupes paru aux éditions Le Soleil Noir (1971), guitariste de Mahogany Brain, orchidéiste incomparable, mycologue accompli, portraitiste de Syd Barrett, clochard céleste naturel, Benoît Holliger nous a quittés.
Jacques Coly dans son anthologie "Les Poètes électriques" parue aux éditions Les Deux-Siciles  (17,50 € port compris, adresse de la revue Diérèse, soit : 8 avenue Hoche, 77330 Ozoir-la-Ferrière) vous en parle plus précisément. Zéno Bianu, qui m'a prévenu du décès de Benoît Holliger, a signé le poème-préface de ce livre dont je vous conseille la lecture.

Ci-dessous, le portrait qu'il réalisa de Syd Barret en 1988, avec comme titre-légende :

"Syd Barret est mort dans un verre de limonade"

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