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26/01/2020

L'ombre d'un doute

A même ce qui se forme
et se reconnaît         au jugé
les filaments de l'avant-monde
au passage agités
     dans la fresque silencieuse
                               on dirait
qu'il neige des sentiments
comme
j'entends diffus le crissement
des sables        syllabes des formes en dérive
figées dans la mémoire
inscrire sous cette peau diaphane

le si haut vide qui nous guette
au plus tendre équilibre
entre vivre et mourir

                                  
Sous les vastes arcs des sourcils
vienne qui les prennent   
sous leurs ailes         les rythmes et les forces
        au souffle long
une projection de l'être
jusqu'au plaisir lascif des muscles relâchés
avec ce que les mains rapportent
de leur quête

        ces rais de lumière          
qui tôt le matin

percent les fentes des volets clos
        de pensées nouvelles


Daniel Martinez

03:40 Publié dans Moirures | Lien permanent | Commentaires (0)

10/11/2017

Moirures XVIII

XVIII

 

C'est dans ma tête        dans chaque cellule
qu'elle se glisse l'enfance tienne
et qu'elle joue les centaures d'automne
de tous côtés           comme les clignements
d'un œil de feu sur les murs de la chambre
            fine se déchire
                                cette bouche
où se lovent les raisins de la mer
une île de sel y puise avec délice
le goût de la fraîcheur
un demi-dieu la traverse        à ras de ciel
empruntant la couleur de la colline
sa légèreté de liège flotte face au livre de la dernière nuit       
phrases scellées        lettres jamais envoyées

il me souvient
jour après jour

à même le blanc des pages
de ces instants sans qualité
sans arrêt le lézard
                          traverse la muraille de ton désir
comme au-dedans me prend
me déchire
novembre        dans l'obsession des jours plus courts
entre les feuilles éparpillées sur le secrétaire
nous revenons à nous-mêmes

et sous le glacis du tableau qui me toise
l'espace de quelques secondes apparaissent
les repentirs           la toile de fond
la fin d'un monde entrevu
qui s'abandonne
sombre

 

Daniel Martinez

10:17 Publié dans Moirures | Lien permanent | Commentaires (0)

04/11/2017

Moirures XVII

XVII


Le ventre de la lune       entre les rives du temps
cette dérive de l'espace dans la profondeur indifférente
derrière les rideaux de serge écrus
puis-je nommer ce qui enveloppe nos corps
si ce qui nous dilate
n'est pas nous         mais hors
le continent du dedans
dessous la langue du poème

là où la fissure arpente
un doute un trait un souffle
                                         absorbés aussitôt
par la soif aux mille bouches
dans l'âcre balancement
de ta présence              en ce lieu intervallaire
séparant l'eau de l'eau pour dire
et redire la mémoire du jour qui vient se poser sans façon
             enfin l'iris     qui de lui-même naît
        semblable à un essaim
exsudant sa lumière.


Daniel Martinez

23:28 Publié dans Moirures | Lien permanent | Commentaires (0)