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29/01/2017

Moirures VI

29-01-2017

VI


En sais-je rien toujours
de cet enchaînement des sensations au-delà
         de l'ombre verte et des tremblements plus clairs     
seule la gouttière crisse encore

         des griffes de l'oiseau
un biset égaré porte dans son oeil
le simple dessin des maisons
ah la serpe de l'eau avec le redoux

                             réinvente les harmonies de la pierre
ourlée des gestes silencieux
des lundis matins d'hiver
recompose un endroit du temps
       où  devrait arriver le monde
                              de la langue à la longue
blonde pâle bue sur la terrasse
avec le corps précaire des mots-visages
comme les nuages de la pensée
                 l'identité bascule
juste au-dessus de la haie mauve
dans l'étincellement du miroir


                                             Daniel Martinez

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26/01/2017

Moirures V

26-01-2017

V


Des linges de brouillard s'édentellent

c'est le pic-vert qui fouraille
l'haleine moiteur de l'écorce saigne      
dès les premières notes du jour Diane s'éveille

cueille de ses mains prestes des restes d'étoiles mortes
elle a bu les buées        un lait d'ombre
au carreau
des rais de soleil lacèrent les limbes

                              sillons tendres d'une mémoire
de l'au-delà              dans un conte à rebours
où le monde à porter est bien lourd
tu écoutes attentive au moindre
        bruit qui sourd
                              éclos de la gangue
des yeux le suppliant d'advenir


                                             Daniel Martinez

17:36 Publié dans Moirures | Lien permanent | Commentaires (0)

22/01/2017

Moirures IV

22-01-2017

IV


L
es sapins cachent la voie ferrée
jettent dans l'air les piécettes d'or du givre et
de la neige arrachée aux branches par petites touches       
tu sommeilles

comme la poésie se déleste          traçant de ligne en ligne
une phrase éternelle
que ne voient plus mes yeux
frôlant
le corps amuï de la terre
                              comment cette lumière parvenue jusqu'à toi ma belle
pourrait-elle donner froid              à celui qui te tient la main
et dérive çà et là dans son for           entre les mots
sous la gorge rouge-pourpre du ciel la plaine silencieuse se donne
la ville est toute recroquevillée sur elle-même
                              au lent travail des braises
succédait l'alchimie des cendres       cette part du hasard
que toi et moi ne maîtrisons pas
nous nous endormions alors sereins près d'un feu
que la nuit jamais ne pourrait éteindre


                                             Daniel Martinez

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