15/01/2017
Moirures III
15-01-2017
III
Peut-on faire un pas de plus
les mots sont étincelles lunules dansantes
sur la plage même de la naissance
laissée libre y décrypter le chiffre de nos vies
est-ce possible dis-moi
tout ton corps est une aile une ode à la vie de l'iris
au premier grésillement de l'aube
perçant les nuages la beauté des choses
et la caresse verte des plantes
dans le jardin d'hiver
mots-chanson qui lentement se démêlent
Peut-on faire un pas de plus
les feuilles blanches d'un marronnier centenaire
me regardent intensément
dans le tissu de la photo elle-même
au lieu de seulement la hanter
oublieux de la formule qui la ramènerait
au sang qui rosit les phalanges
tu as soufflé sur ma chair
la secrète alchimie des contraires
Daniel Martinez
12:50 Publié dans Moirures | Lien permanent | Commentaires (0)
08/01/2017
Moirures II
08-01-2017
II
Lignes effilées
et progressives desquamations de l'étendue
des stries de fumée nous volent les yeux
la lame de l'instant
avec elle de blanches échappées
les crissements de la glace
des tourtereaux progressent
sur les branches du bouleau pourpre
parmi les gouttes de givre incrustées
elles lui font un rideau translucide
que couve son demi-sommeil
le haut de la paupière et le sourcil
ouvrent sur une cité disparue
sur le corps précaire des mots-visages
où bourdonnent
de petits soleils intérieurs
un jour d'hiver
silhouetté par l'être-là
Daniel Martinez
13:08 Publié dans Moirures | Lien permanent | Commentaires (0)
04/11/2016
Moirures I
04-11-2016
I
Lettre à lettre murmurant
les cirres du lierre sur la façade
l'enveloppe de la pensée (la sébile
des orpailleurs) lorsque la tête de côté
sur la toile tendue azur et safran
au cœur de la rose une goutte d'encre noire
persiste
la seule urgence
de l'y maintenir
signe Diane le prénom qui m'est chair
autant qu'esprit
passeur et passage
là où se dessine sans façon
ce lieu non défini le silence
des confins
Daniel Martinez
14:30 Publié dans Moirures | Lien permanent | Commentaires (3)