04/07/2016
Margherita Guidacci (1921-1992), traductions inédites
Canopo
Guardo il fulgore di Sirio e mi chiedo
se il tuo, che dicono gli somigli
nell'altra metà del cielo, potrò mai
contemplare con questi occhi di carne,
o soltanto il pensiero, discendendo furtivo
come fa ora, lungo il meridiano,
t'inseguirà in quel mare
sconosciuto per me, eppure amato,
dove guidi in silenzio la tua prua,
nocchiero astrale, Canopo.
Margherita Guidacci
Canope
Je regarde l'éclat de Sirius et je me demande
si je pourrais jamais
contempler de mes yeux
le tien que l'on dit semblable
dans l'autre moitié du ciel,
ou si ma pensée, descendant furtivement
comme maintenant, le long du méridien,
sera seule à te suivre sur cette mer
inconnue de moi, et pourtant aimée,
où tu mènes en silence ta proue,
Canope, pilote astral.
trad. Bruno et Raymond Farina
* *
Meteoro d'inverno
Stelle fugaci, delfini del cielo,
con voi viaggia la mia anima,
un guizzo luminoso nelle onde
turchine della notte,
verso i lontani amici desiderati
che forse scorgono il segno, e pensando
con la mia stessa nostalgia
a dolci ore passate insieme
pregano ci sia dato un nuovo incontro,
ed è già esaudimento la preghiera :
il simultaneo affetto, nella scia della stella,
ci stringe in un abbracio immateriale.
Margherita Guidacci
Météore d'hiver
Etoiles fugaces, dauphins du ciel,
avec vous voyage mon âme,
brève lueur sur l'eau
bleu sombre de la nuit,
vers des amis lointains et désirés,
qui peut-être discernent le signe et, en pensant
avec la même nostalgie que moi
aux douces heures passées ensemble,
prient pour que nous soit donnée une nouvelle rencontre,
et leur prière s'exauce d'elle-même :
un élan simultané, dans le sillage de l'étoile,
nous réunit en une immatérielle étreinte.
trad. Bruno et Raymond Farina
13:38 Publié dans Auteurs, Traducteurs | Lien permanent | Commentaires (0)
01/07/2016
Diérèse 65 évoqué par la revue Phoenix
Diérèse 65
Ce numéro est aussi agréable à découvrir que les précédents : pages richement illustrées de peintures, dessins, collages (un collage de Ghislaine Lejard m’a particulièrement intéressée)… L’ensemble comprend neuf rubriques ; le lecteur va à la rencontre de la poésie, de la littérature et des arts. Après une belle réflexion sur « La voix de la traduction », Alain Fabre-Catalan présente Georg Trakl, à qui est dédié aussi un dessin de Max von Esterle. Dans le domaine chinois, le poète Du Mu (803-852) est évoqué et traduit par Guomei Chen. Trois cahiers accueillent quinze poètes. Richard Rognet en ouvre l’ensemble. Line Szöllösi fait entendre les biches qui halètent et la foudre tombée comme un nid. Cette matière à rêver (Isabelle Lévesque) lie en filigrane l’ensemble de ces cahiers. « Récits » accueille trois auteurs ; la rubrique d’Etienne Ruhaud, « Libres propos », évoque le tombeau des poètes. Les cimetières choisis sont ceux de Saint-Mandé où repose Juliette Drouet et de Bagneux (Alfred Jarry). Ici, c’est la pierre tombale qui parle, révèle son histoire. Après la rubrique « Cinéma » vient celle des « Bonnes feuilles », aux nombreuses recensions ! La présentation des éditions Les Deux-Siciles en fin de volume confirme le pouvoir de Diérèse : ouverture à tous les horizons.
Marie-Christine Masset – Phoenix (Printemps 2016 – Numéro 21)
17:08 Publié dans Diérèse | Lien permanent | Commentaires (0)
Réflexions sur le désir : Cesare Pavese (1908-1950)
Pour commencer ce mois de juillet, ce que pensait Cesare Pavese du désir :
Le problème n'est pas l'adversité du destin car nous obtenons tout ce que nous désirons avec assez de force. Le problème c'est plutôt que tout ce que nous obtenons nous ennuie. Nous ne devons donc jamais nous en prendre au destin, mais à notre propre désir...
Cesare Pavese
3 février 1943
Dans le numéro 68 de Diérèse vous seront proposées des traductions inédites d'Edgar Bowers sur ce thème, inépuisable, par votre serviteur... un peu de patience svp. Amitiés, Daniel Martinez
13:47 Publié dans Clin d'oeil | Lien permanent | Commentaires (0)