02/05/2014
Libre interprétation
Après avoir promis au vent que vous lapidiez / de lui apprendre à lapider vos pierres / écrire est entré sans consentir / prostré sur le pourtour de la distance / dans la séparation où apparaître / avec l'improvisation exacte du Tout."
DM, d'après un dessin d'Alain Richard
15:24 Publié dans Arts | Lien permanent | Commentaires (6)
Commentaires
Deux en un ?
Écrit par : christiane | 02/05/2014
... plutôt le décalage de l'artiste et du monde, qu'une scission entre les deux hémisphères cérébraux !
"En ce temps-là, il y avait si peu de pain à manger que Braque supprima le pain, mais rétablit le blé." (le blé sans pain). René Char, in "Recherche de la base et du sommet".
Écrit par : Daniel Martinez | 02/05/2014
"Décalage entre l'artiste et le monde"... Pourquoi cette restriction un peu élitiste ? et qu'est-ce que l'artiste ? le créateur ? Qui est l'autre ? Quelle est notre singularité. Être c'est résister en notre langue, toujours étrangère pour l'autre - celle que les autres ne veulent pas entendre. Cela n'empêche pas d'écouter, de lire, de regarder l'autre passionnément et ce qu'il offre. Fragments de vie d'une citadelle éboulée et d'une forêt refermée sur un songe...
Écrit par : christiane | 03/05/2014
"O saisons, / ô châteaux // Que comprendre à ma parole ? / ... qu'elle fuie et vole !"
Dans le même esprit, en couleurs : je pense à la fabuleuse explosion de la dynamite multicolore emprisonnant la tête bleue de "Pierrot le Fou" qui révélait une image, bleue aussi, de mer et de ciel et la voix off d'Anna Karina : "Elle est retrouvée. / Quoi ? - l'Eternité...."
Écrit par : Daniel Martinez | 03/05/2014
Quel beau souvenir... Oui, je revois cette séquence fabuleuse.
Dans les "notes éparses" du Diérèse 57 vous en appeliez à Jarry ("l'identité des contraires"), à "un colin-maillard cérébral" pour conduire vers la notion d'ambiguïté et à cette énigme :" comment être : un et deux".
Je retiens de ce portrait fracturé d'A. Richard, les forêts du sommeil à même le front des désastres, le village inhabitable (il n'y a pas de portes), la bouche qui ne peut dire (fracassée) et le regard "dédoublant les formes".
Visage de... "l'incertain" ?
Écrit par : christiane | 03/05/2014
Pourquoi ne pas se reporter au recueil de Patrice Repusseau, éd. Les Deux Océans, avril 2011, injustement oublié par la critique,où il écrit : "le poète devrait remercier le Poète/ celui qui crée continûment et qui n'est pas le moi // ce n'est pas moi mais Même qui inspire / en s'attisant Soi-Même"... ita est
Écrit par : Daniel Martinez | 04/05/2014
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