22/06/2014
Poèmes à Gaëlle
I
Sa bouche qui ne souffle mot qui vaille
est une offrande à la beauté pure,
aux chuchots des épicéas près de l'onde où celle
qui lui a donné le jour ce dix juin
ouvre vingt virelais de nacre
la comblant du lait qu’elle pressent
passe-velours auquel rien ne défaut.
Mêlant mes gestes et ma pensée
dans le ciel les lignes de ses doigts
silhouettent les premiers instants du monde
griffés de la sève des lys verts hâlés
jusque sur ma feuille, un sentier là-haut court
on ne sait trop où, et le temps sans mesure s’offre
à elle qui dans mes bras s’endort
comme à plaisir s'enfièvre le couchant
çà et là en ces lieux villageois.
Daniel Martinez (23/6/14)
23:59 Publié dans Eden | Lien permanent | Commentaires (0)
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