241158

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

11/08/2014

Poèmes à Gaëlle V

V

 

Fines forêts de verre où tremblent vifs

l'hypothèse reine d'un déjà-là

et les yeux des feuillages grands ouverts

dans la fraîcheur relative du matin

il reste en suspension dans l'air

l'âcre senteur d'un feu d'herbes

des signes persistants

de l'universel glissement du temps

 

tandis que des paillettes de lumière

strient la table de bois roux

invitent le feu que l'on voit

briller à travers le lustre

tout demeure sauf dans l'inter-monde

 

moi allant et venant

parmi les creux les ressauts

et les transparentes profondeurs

toi de mires et miroirs

au fil des heures recomposées

presque phosphorescentes

ainsi que certains ciels

 

Sur la la terre nue se devine

l'amorce d'un sentier oublié

quand l'astre à présent

tient fièrement sous son erre

le pays tout entier

et qu'en un grand geste ralenti

il embrasse un bras puis l'autre

l'attache d'une épaule

 

les lignes du corps

et les minces veines des tempes

celles des poignets jusqu'au lierre

grimpant sur le tronc du frêne

à sang de perle

sagittaire

 

                                                          Daniel Martinez (11/8/14)

Les Poèmes à Gaëlle forment une suite qui débute avec la note blog du 17/6, puis celles du 22/6, 25/6, 29/7, 30/7..., dans la catégorie "Eden"

01:19 Publié dans Eden | Lien permanent | Commentaires (0)

Les commentaires sont fermés.