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16/08/2014

Poèmes à Gaëlle VI

VI

 

Mer admirable surface offerte

aux multitudes du domaine perdu

immobiles oiseaux voiliers

touchant de leurs ailes la cape du ciel

sa coiffe de nuages 

dans la brûlante splendeur

que le vide éblouit

perçant d'une épingle d'or 

les dernières rumeurs de l'abîme

 

Vrai ! comme elle a grandi entre tes mains

cette petite carte posée sur la table de nuit

colorée par le fin crachin des flots

les indentations des côtes

à perte de vue

dans le royaume où les éléments

se forgent une histoire

 

En lui se superpose

se contracte et se dilate

la présence l'énigme du lieu

sur le théâtre creux des rochers

des sables des coquillages et des algues

empreintes des temps oubliés

 

avec les calmes ondulations

des vaisseaux capillaires

voués à l'ostension modeste

de la félicité

gorgés d'iode

d'âcres parfums

aucun bruit

aucun son de voix même

 

Piqueté des embruns

des chemins d'aventure

le tien se dessine

dans le sillage d'un mystérieux sommeil

ton délire léger

cherche encore ce qu'il ne trouvera

jamais ailleurs

que dans le rêve des couleurs

d'un univers ouvert

 

métamorphosé par le souffle

des grandes plaines de l'estran 

qui les fait riveraines

des promesses de la première aube                                                  

                                                          Daniel Martinez (16/8/14)

01:13 Publié dans Eden | Lien permanent | Commentaires (0)

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