07/12/2014
Poèmes à Gaëlle IX
X
Il a neigé doucement dans la nuit
de petites touches sucrées caressaient la vitre
et le cœur du paysage tel un astre
fermait les yeux j’entendais son souffle
contre mon épaule
à la croisée des incertitudes
tout est là qui fait signe
la chimère a dissipé dans l’air
le chuintement des étoiles
à la surface en profondeur
elle pousse près dedans
la forêt toute proche
s’étire et file un train là-bas
dans le vide sidéral
loin de nous qui résonne
un enfant dans son sommeil se voit
devenir parmi les notes expirées
cette présence absolue
ici même pour toujours régnante
comme un instant de la terre paraît
multiplier la vie de chacun en l’autre
et sous le moindre toucher il y a
ces ombres sur lesquelles
nous avons marché
dans des temps reculés
qui sont ceux des origines
car éternels la chronique et le lieu
de la parole que tu me donnes
et me reprends et me réaccordes
ici pour toujours
cet autre que tu as suscité
en de nouvelles concordances
ma demeure l'arcadie de tes mains
Daniel Martinez
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