18/12/2014
Que se passe-t-il dans la tête d'un génie ?
Cette question agite des équipes de chercheurs aux Etats-Unis comme en France. "Le génie est une capacité à produire quelque chose de hautement original", définit Nancy Andreasen, neuroscientifique de l'université de l'Iowa, qui étudie actuellement des cerveaux brillants, dont celui du créateur de la saga "Star Wars", George Lucas*. Car "en découvrant les composantes d'un esprit hors normes, on pourrait aider à les faire émerger, chez les enfants notamment".
Première leçon : les génies n'ont pas forcément un haut quotient intellectuel. Un minimum de 120 suffit (la moyenne de la population est de 100 ; ndlr : celle du regretté Pascal Ulrich, un laissé-pour-compte que vous connaissez mieux à présent, était de 147).
Deuxièmement : Einstein, Picasso, Beethoven ou encore Steve Jobs ont un point commun : une super-créativité. Or celle-ci se mesure ! "Il y a quatre niveaux de créativité ou "c", énonce le professeur Todd Lubart, de la faculté de psychologie Paris-Descartes, que l'on évalue selon la portée de l'oeuvre. "
Le petit "c" correspond à une créativité dans le cercle personnel, comme inventer des recettes de cuisine. Le troisième est reconnu dans le milieu professionnel [écrivain, ingénieur, artiste...]. Puis vient le "big c", le plus rare, la super-créativité qui rayonne jusqu'au niveau international" achève le spécialiste, qui étudie la créativité depuis 30 ans.
L'équipe de Todd Lubart a mis au point un programme d'évaluation du potentiel créatif, qui mesure 10 paramètres indispensables, au sommet chez les génies, mais qui existent plus ou moins chez tout le monde. Car -la science est formelle - nous avons tous un peu de génie.
Elena Sender
* sous toutes réserves, ndlr
14:53 Publié dans Clin d'oeil | Lien permanent | Commentaires (0)
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