14/02/2015
Enluminures III
Sablier couché au plus chaud
sur ta peau son soyeux
irise l'air et la réalité
Il n'est d'attente qui tienne, de chemins qui ne nous apprennent que la vie ne se conçoit sous le blanc des hypothèses mais dans la fusion du verbe et de la main porteuse. Ce sont flammes sous les branches. Leur souffle. Leurs rumeurs confondues.
Prendre source dans la leçon du tableau que nous portons en nous, voilé par la peau du monde. Y plonger les yeux : son miroir figure la Beauté nue. Aux confins du Soleil et de l'ombre, se loge la parole qui est une boîte à double fond. Ecoute...
Un léger vent soudain sur mon visage. Le présent s'approfondit, tes doigts effleurent mes paupières, je vis un rêve d'enfance : être emmené loin, sans rien voir, sans rien maîtriser. Me laisser porter en des lieux qui me sont chers. Là-même où ce qui ressemblait à du givre était de la lumière. Il se dit que l'expression vient de la surface : quand la bouche de l'horizon embue la vitre où j'ai tracé les trois lettres de ton prénom, mei.
Daniel Martinez
11:20 Publié dans Eden | Lien permanent | Commentaires (0)
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