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18/02/2016

Katherine Mansfield (1888-1923)

Poèmes de la Villa Pauline
(1909-1919)

C'est en 1912 que la grande nouvelliste Katherine Mansfield rencontrera John Middleton Murry, qui deviendra son mari. Ces fameux Poèmes de la Villa Pauline font référence au lieu où elle s'installe en France ; elle loue cette demeure à Bandol, cherchant à retrouver la chaleur de sa Nouvelle-Zélande natale. On soignait alors, en cette ville de la Côte d'Azur, la tuberculose, maladie dont elle a souffert, comme le peintre Juan Gris (on pensait alors que l'air marin était bénéfique pour les bronches).
Sa poésie est animée par un retour constant à la nature et aux images de l'enfance. La totalité de sa production poétique court de 1908 à 1919 ; idyllique jusqu'en 1915, année où elle perd son frère, auquel elle était très liée, mort sur le front français... Elle s'éteint en 1923, inhumée en lisière de la forêt de Fontainebleau.


* *

Very Early Spring

The fields are snowbound no longer ;
There are little blue lakes and flags of tenderest green.
The snow has been caught up into the sky -
So many white clouds - and the blue of the sky is cold.
Now the sun walks in the forest,
He touches the boughs and stems with his golden fingers ;
They shiver, and wake from slumber.
Over the barren branches he shakes his yelloy curls.
... Yet is the forest full of the sound of tears...
A wind dances over the fields.
Shrill and clear the sound of her waking laughter,
Yet the little blue lakes tremble
And the flags of tenderest green bend and quiver.

                                              Katherine Mansfield (1911)


* *

Tout début du printemps

Les champs ne seront plus longtemps prisonniers des neiges ;
Il y a de petits lacs bleus et des roseaux du plus tendre des verts.
La neige a été prise par le ciel -
Tant de nuages blancs - et le bleu du ciel est froid.
Il effleure les branches et les tiges de ses doigts dorés ;
Elles frissonnent et s'éveillent.
Au-dessus des branches arides il secoue ses boucles jaunes.
... La forêt est encore emplie du son des larmes...
Un vent danse par-dessus les champs. 
Strident et clair le son de son rire s'éveillant,
Les petits lacs bleus tremblent encore
Et les roseaux du plus tendre des verts penchent et frémissent.

                                 Traduction de Philippe Blondeau

 

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Souffles, Daniel Martinez

16:24 Publié dans Auteurs | Lien permanent | Commentaires (0)

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