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20/05/2015

Guy Girard sera présent in Diérèse opus 65

LA LANDE DES SIGNES


Quels furent ces premiers mots, ces premières images
Chantées puis perdues dans la jouissance des volcans ?
Fleurs et caresses que les amants prodiguent aux pierres
Pour embellir leurs belles, pour semer leurs étoiles ?

Furent-ils ce don furtif de l’ultime gorille à la foudre ?
Ou comme à rebours, une bouée éprise du noyé,
Qui se fait statue de sel puis doucement poupée
Épongeant de ses joies, le jardin de roses des sables ?

Plutôt que cette hantise tisonnant telles questions,
Laissons nos ongles, nos yeux flamboyer tel l’agneau de Saturne.
Victoire enfin que ce double élan de tendresse
Entaillant soudain le cuir poreux des mots !
Car les fées jamais ne seront si proches ni si folles
Lorsqu’hésitent à grincer Mont Olympe puis Montségur.

N’avons-nous pas d’elles reçu toute parole, de Mélusine, de Guan Yin ?
Marraines transparentes piquetant de leurs fourches
Le linceul ailé de la mémoire servant de filet
Pour au printemps piéger les pires serments
Faits à l’éternité, cette putain au bras de l’embaumeur
Septième du nom mais toujours novice
Quand il s’agit de faire l’acrobate au sexe du solstice,
Sur la lande où les verbes giboyeux s’incarnent dans le parfum
De l’aurore léchant et déchiffrant la face noire du soleil.

                                        Guy Girard

18:08 Publié dans Diérèse | Lien permanent | Commentaires (0)

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