26/06/2015
Bertrand Degott écrit à "Diérèse"
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Ainsi j’ai grondé la violette effrontée
douce voleuse, où as-tu pris parfum si doux
hors du souffle de mon amour ? cette fierté
de pourpre qui répand ses pigments sur ta joue
dans les veines de mon amour tu l’as teintée
j’ai condamné le lis, ta main en est la cause
ta chevelure a pris des fleurs de marjolaine
sur l’épine effarées étaient dressées les roses
l’une en honte empourprée, une autre en blanche peine
une troisième a pris aux deux, rouge ni blanche
et annexé à son butin ton souffle encore
mais pour son vol, dans la fierté de sa croissance
un ver vengeur l’a dévorée jusqu’à la mort
j’ai remarqué d’autres fleurs mais je n’en vis pas
dont senteur ou couleur ne fût prise de toi.
Traduction de Bertrand Degott
Sonnets de Shakespeare
12:25 Publié dans Diérèse | Lien permanent | Commentaires (0)
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