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01/02/2017

Une lettre d'Armand Olivennes à Pascal Ulrich

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Deux auteurs de Diérèse s'écrivent, en mémoire :

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                                                                        Le 8 juillet 1996

               Cher Pascal,

                              Bien reçu lettre et photo. Merci. J’ai eu un entretien téléphonique avec mon excellent ami Jacques Lucchesi et nous devons nous voir cette semaine. Pour être franc c’est lui, qui le premier m’a parlé de toi car j’avais méconnu jusque là tes publications dans les revues que je reçois. Ensuite j’ai voisiné avec toi dans les colonnes de "Rimbaud revue".
      Merci aussi de tout ce que tu m’envoies au sujet d’Arp. Je n’ai pas fini d’écrire et de gloser sur son art qui, comme le tien est à deux tranchants, plastique et littéraire. Le Marché de la Poésie de Paris ? Je m’y rends chaque année pour revoir mes amis et néanmoins confrères. Cette année j’ai compté combien j’avais retrouvé de ces amis, mais j’ai égaré ma liste. Cela devait faire 20 à 30 bons amis que je n’aurais pas l’occasion de saluer si je ne me rendais pas Place Saint Sulpice à l’occasion de ce Marché. Je dois te dire qu’il y avait foule cette année pendant les 3 premiers jours où j’étais présent. Mais pratiquement aucun visiteur ne s’est arrêté à mon stand. Des prix ont été attribués, trois cette année, mais à des inconnus de moi. Des gens comme W. L. décident un peu de tout. En outre il y a eu des nocturnes auxquelles j’étais trop fatigué pour assister. Il y a désormais un côté poético-mondain, on vient pour être vu, c’est très parisien. Par contre, j’ai eu le plaisir de retenir quelques instants l’attention de mon ami Henri Deluy avant qu’il ne s’envole pour la Chine. J’ai, jadis, été très lié avec Deluy, j’ai activement participé à "Action poétique" puis nos routes ont divergé. Ces dernières années il me serrait la main distraitement au Marché. Un jour, en conversation avec Gaston Miron, il a même failli ne pas me saluer. A présent il est très pris par l’organisation de la Biennale Internationale de Poésie de Seine (et Marne ?) qu’il a fondée et qui est vraiment devenue une Rencontre Internationale d’un grand nombre de poètes. Mais enfin, cette année nous avons conversé quelques bonnes minutes.
      Dernière minute : bien reçu la photo de la maison natale de Arp et celle de ta gouache. Dès que je pourrai je t’enverrai un complément financier pour te défrayer des dépenses que ces recherches t’ont occasionné et qui me sont très utiles.

                                                    toutes mes bonnes amitiés
                                                                              Armand

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