27/12/2015
Lettres à Gaëlle XXVI
XXVI
Dans les parcelles du temps des saisons et des heures
elle en pare tout entière sa langue perdurant là
depuis l'arrière de la gorge jusqu'au glissement de la voix
avec l'édifice des voiles un monde en mouvement
Vrai temps constellé mes formes d'air mes chemins
de nuages dessus le hêtre rouge somnambule des toits
je réapprends à vivre la ville est un ciel
où nous progressons absolus, toi comme feu respirant
moi libre sous ta main fine traçant ses rimes
tutoyant les luisants fusains dans le creuset des jours
que boit le sable de l'allée l'arc de tes lèvres
du même souffle apaisé
A très petits flocons paraissent
les blés hauts des deux côtés de la route vicinale
cherchant issue lorsque la terre précise s'incline
sur une mer de buissons, une parure à traîne
qu'invente la toile du poème
Et le mot sans relâche qui me brûle
se devine au-delà des pensées
dans cette enclave ce Jardin surpris
dont on a gardé le désir le souvenir l'image
d'une éternité paisible gravée dans l'embrasure
Daniel Martinez
19:36 Publié dans Eden | Lien permanent | Commentaires (0)
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