03/02/2016
Un poème de René Char (1907-1988)
Maison doyenne.
Entre le couvre-feu de l'année et le tressaillement d'un arbre à la fenêtre. Vous avez interrompu vos donations. La fleur d'eau de l'herbe rôde autour d'un visage. Au seuil de la nuit l'insistance de votre illusion reçoit la forêt.
René Char
PS : Est-il besoin de souligner ici que dans La Pléiade René Char manquent malheureusement quelques titres ? Je citerai "Le visage nuptial", Paris, 1938, sans mention d'éditeur, plaquette in-8, tirée à 115 exemplaires. Ou encore "Quatre loquets à soulever", 1948 : "piqueture" sur mouchoir de Fanny Viollet, présenté sous carton entoilé. Hors commerce, ce joyau a été tiré à douze exemplaires numérotés et signés par l'artiste. En cela, René Char demeura fidèle à l'esprit surréaliste pour qui la quête du beau, hors normes est hors de prix... DM
16:53 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)
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