10/01/2017
La photographie, vue par Stéphane Le Mercier
Pour qu’une photographie soit prise, il a bien fallu qu’elle participe "un instant" à l’agitation fébrile du monde.
L’amateur pressé, le touriste avide ne considère jamais cela, il suffit que les objets et les modèles s’ordonnent autour de lui, prenant la pose : l’Acropole sous la lune, Vénus à la plage, des ludions hagards barbouillés de crème Chantilly.
L’autre, le photographe, admet, au contraire, que tout n’est pas si simple et que chaque photographie emporte avec elle une connaissance du monde qu’aucune autre ne pourra remplacer. Il effectue une action délibérée et cette action est riche d’une multitude d’événements a priori impensables, n’était-ce qu’1/10e de seconde plus tôt. Elle est unique et ne renvoie qu’à sa seule présence, surprenante et inquiète.
Stéphane Le Mercier
09:01 Publié dans Clin d'oeil | Lien permanent | Commentaires (0)
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