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30/07/2018

En tout sens II

Si l'évidence même de ce monde était trompeuse
si la vie que l'on croit pouvoir nommer n'était
qu'une intuition familière qu'il nous reste à comprendre
comme les senteurs de la nuit l'odeur des racines
et les gravures de la terre d'un coup percée de rayons
sous la volupté des yeux qui la fixent avec docilité
dans la patience calme


Le soleil trace le contour de mes pas
chaque chose tourne sur elle-même
les ondoiements des fourrés
l'immense gerbe des nuages
qui signe sa dédicace

ne désigne que ce qui nous échappe
elle réveille une légèreté d'air subite
la richesse signifiante
dans l'inattendu qu'elle aura capté


T'arrêtant çà et là pour sentir girer au fond de toi
les idées prises dans le filet des émotions
les gouttes d'eau des doigts se poser
sur le flou des âmes en partance

quand par les trouées se dessine une voûte
où sinuent
des veines ombrées
où les jaspes le disputent aux moulures


Puissante vision celle qui te porte
dans la graphie
d'un mouvement continuel
dont la figure répétée
serait l'idéogramme ou le signe


Daniel Martinez

10:41 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

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